Projets institutionnels - Sénégal 2025

Soutien des Communes du Canton de Genève

AUTONOMISATION DE FEMMES DIOLA ET LEUR VILLAGE DE CASAMANCE

Fiche individuelle : sn25-1 Montants en CHF
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Village de Pointe Saint Georges – Ethnie diola de Casamance au Sénégal
Bénéficiaires : groupe d’entraide de 30 femmes et indirectement les 200 villageois
Réalisation terrain : Ushagram Suisse au Sénégal (implication directe)
Contact : Jacques Albohair – directeur Ushagram Suisse

AGRICULTURE, SANTÉ, EDUCATION, DÉSENCLAVEMENT

1’793.- par femme (30 femmes en groupe d’entraide)
269.- par villageois (200 âmes)

Période de réalisation de 3 mois
selon réception des fonds et montants, exercice 2025

2 axes : souveraineté alimentaire et éducation et santé
Coût total arrondi : 54’000 Fr
1) réhabiliter le potager (nouvelle clôture et irrigation par goutte à goutte) – 18’000 Fr
2) fournir un congélateur solaire (production de glace pour la pêche) – 3’500 Fr
3) fournir une 2e barque communautaire (soutien à l’activité piscicole et désenclavement du village lors des pluies) – 16’000 Fr
4) former deux volontaires à l’hôpital régional, réhabiliter et rouvrir les cases de santé – 8’600 Fr
5) réfectionner l’école (toiture, sanitaires et mobilier) – 7’900.- Fr
Financement partiel du projet possible. (Voir détail dans le document programmatique.)

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Résumé

Contexte national. Le Sénégal, grand comme 4,7 fois la Suisse, a une population de 18 millions d’habitants dont 50% en zone rurale, 60% de moins de 20 ans, 40% de jeunes citadins au chômage, 69% d’enfants scolarisés, 37% sous le seuil de pauvreté. Pays parmi les plus stables d’Afrique, 21e économie africaine sur 54, 4e de la sous-région, l’inflation annuelle est de 6 à 10%. Malgré ses 3,7% de croissance la population s’appauvrit. 170e sur 191 en indice de développement humain, sans assurance maladie et système de retraite sauf pour une minorité, 75% de ses jeunes (env. 8 M.) souhaitent le quitter, par n’importe quel moyen. Officiellement 40’000 personnes par an tentent l’immigration illégale par pirogue et 15% d’entre eux périssent en chemin. Selon les experts du terrain, les chiffres réels seraient deux fois plus élevés. Traversé et occupé par des migrants, selon le HCR, il y aurait jusqu’à 7 millions de déplacés dans la sous-région. Un million d’immigrés y vivent en permanence. 58% de la population active travaille dans l’agriculture et 17% dans la pêche, ces deux participant pour 15% du PIB. La pêche, à 80% artisanale, souffre sévèrement du pillage industriel de grands pays et de la corruption. 75% des apports en protéine de la population provient du poisson.

Contexte régional. La Casamance, région enclavée sous la Gambie coupant le pays en deux, souffre toujours des répercussions de l’insurrection des années 80. Désormais pacifiée, malgré divers programmes régionaux, les services de l’Etat sont moins présents, ses infrastructures en mauvais état, le niveau de vie inférieur et le coût de la vie, supérieur. La région bénéficie d’une pluviométrie abondante. Plus boisée, elle subit quand même le brulis et la déforestation, des réseaux mafieux locaux et étrangers pillant les espèces. Le charbon de bois demeure le combustible principal parmi les pauvres et dans les campagnes. Les pêcheurs migrants et saisonniers dominent le littoral du fleuve et surexploitent les ressources. De ce fait, les pêcheurs autochtones migrent à leur tour vers des zones plus lointaines.

Population cible et sociologie du besoin. Les deux cent âmes peuplant le village de Pointe-Saint-George, sur les rives du fleuve, sont d’ethnie diola (8% du SN), de confession catholique. 14 km de piste l’éloigne de la route la plus proche se terminant 7 km plus loin, à l’embouchure du fleuve. Difficilement praticable lors des pluies abondantes, l’accès au marché le plus proche à 28km se fait alors par les bras du fleuve. Les villageois sont travailleurs et bien organisés entre eux. 30 femmes sont réunies en groupe d’entraide. Ils vivent majoritairement de pêche, de services rendus aux pêcheurs saisonniers et de la culture rizicole pluviale traditionnelle. La pêche illégale des migrants dans les zones de fraie de la mangrove épuise les ressources. Non desservi par le réseau électrique, les réseaux téléphonique et d’eau sont lacunaires. Le village comprend une école de quatre classes et deux cases de santé (pour les soins de base et l’accouchement). Ces dernières, offertes il y a 22 ans par une église de la région sont fermées depuis cinq ans depuis la retraite de l’infirmière-accoucheuse. Un potager de 20 ans, a été abandonné il y a 5 ans par le groupe de femmes renonçant à lutter contre l’intrusion des bêtes par le grillage rongé par la rouille et rafistolé maintes fois en vain.

Réalisation sur le terrain. Ushagram Suisse présent sur le terrain par le biais de son directeur, responsable des projets, réalisera directement les projets sur place par souci de bonne gouvernance et d’économie. Le Comité effectuera le suivi et inclura les comptes terrain dans l’audit de la fiduciaire genevoise soumis aux bailleurs de fonds.

Le projet 2025, orienté sur 2 axes, souveraineté alimentaire et éducation et santé propose de : 1) réhabiliter le potager (nouvelle clôture et irrigation par goutte à goutte), 2) fournir un congélateur solaire (production de glace pour la pêche), 3) fournir une 2^e barque communautaire (soutien à l’activité piscicole et désenclavement du village lors des pluies), 4) former deux volontaires à l’hôpital régional, réhabiliter et rouvrir les cases de santé, 5) réfectionner l’école.

Budget tous frais inclus (arrondi). Coût total : 54’000 Fr. 1) potager : 18’000 Fr, 2) congélateur avec install. solaire : 3’500 Fr, 3) barque motorisée : 16’000 Fr, 4) cases de santé et formation : 8’600 Fr, 5) réfection école : 7’900 Fr.

Financement partiel du projet possible. (Voir détail dans le document programmatique.)

Document programmatique complet avec budget détaillé et cadre logique : voir colonne de droite.